Pafa.ca - Histoires renversantes de Julia

NOTRE DEVISE, CONSEILLER POUR PROTÉGER CONTRE LES ABUS 

 

-Des facteurs sociaux

La solution facile

Il faut bien le reconnaître, notre société a complètement changé. Ce qui était bon il y a 30 ou 50 ans, n’est vraiment plus acceptable, ni même envisageable pour les jeunes d’aujourd’hui.

On peut s’attendre à ce que certains de ces enfants aient la vie dure à l’âge adulte. Et pour cause, nous en avons fait des « rois » qui vivent dans la ouate, en acceptant de répondre à tous leurs petits besoins sans jamais imposer de « nons » ni de conséquences aux actes répréhensibles. Plusieurs n’ont pas l’habitude du renoncement, de l’effort et des responsabilités. Ils sont parfois étonné, démunis, et même révoltés face aux difficultés de la vie.

En se basant sur leur attitude actuelle, n’y a-t-il pas un risque qu’une fois devenus adultes, ces enfants continuent à vouloir profiter des avoirs de leurs parents? Jusqu’à en abuser? Si les placements de leurs parents ne sont pas bien protégés, la tentation pourrait être forte!

Plusieurs aînés ont déjà été victimes de ce genre d’abus. Dans certains cas, c’est par une simple signature qu’ils ont perdu toutes les sommes durement amassées pendant toute leur vie.

La fatigue et le stress chez l’aidant naturel

Une forte majorité des héritiers acceptent de prendre en charge leurs proches lorsqu’ils perdent leur autonomie. Cette charge peut se limité à la gestion des comptes mais peut aller jusqu’à la prise en charge totale de l’aîné.

Plusieurs se consacrent à leurs proches par reconnaissance, parce qu’ils souhaitent leur offrir les meilleurs soins possibles ou un environnement familial plus chaleureux et humain. Chose admirable, il y en a même qui renonce à leur emploi pour le faire. D’autres s’en occupent par devoir, parce qu’ils se sentent responsables. Parfois, ce sont plusieurs facteurs qui influencent leur décision. Par exemple, d’un côté, la personne en perte d’autonomie ne trouve pas de logement jugé acceptable et de l’autre, les aidants ont l’espace suffisant et pourraient certainement s’accommoder d’un petit revenu mensuel supplémentaire, en plus de bénéficier du crédit d’impôt pour le maintien à domicile…

Prendre soin d’un proche est souvent une tâche difficile qui fait appel à toutes les ressources des aidants, que ce soit physique, moral ou sentimental. C’est un renoncement de chaque instant qui demande une grande patience et génère un stress important. C’est connu, les aidants souffrent d’isolement, de détresse psychologique et parfois même de dépression. 

Ainsi fragilisé, la tentation d’en profiter un petit peu pour compenser les inconvénients ou pour alléger son fardeau financier pourrait paraître alléchante à l’aidant. Par exemple, suite à une perte d’emploi, il pourrait être tenté, pour éviter la faillite, de détourner ces sommes d’argent qui ne lui appartiennent pas…

L’aidant embauché

On le sait, les familles sont de plus en plus petites. Il est donc peut-être irréaliste de compter sur ses enfants pour répondre aux besoins grandissants avec l’âge et pour dispenser les soins quotidiens appropriés le moment venu. Et ce, même lorsqu’il y a rétribution… Ils sont déjà bien assez occupés par les exigences et contraintes de la vie : travail, enfants, éducation, santé, loisirs, etc.

Il faudra donc faire appel à une tierce personne pour répondre aux besoins de base. Comme on risque la pénurie de personnel avec les taux démographiques actuels, il sera de plus en plus difficile de trouver quelqu’un de fiable pour assumer cette tâche importante et, parfois, très fatigante.

Ceux qui s’occuperont des personnes en forte perte d’autonomie seront peut-être tentés d’en profiter. L’effort constant à fournir des soins pas toujours faciles à donner conduirait indubitablement à la fatigue et au stress. Cette accumulation pourrait être à l’origine de plusieurs types d’abus. Par exemple, elle pourrait amener l’aidant à être tenté par un petit « extra » de temps à autre pour commencer… qui pourrait se transformé, finalement, en un détournement de fonds important.